Lorsque des crimes de guerre – et très probablement des crimes contre l’humanité – sont commis sur les rivages de la Méditerranée, il y va de l’honneur de notre pays que ses dirigeants mobilisent tous leurs moyens pour en prévenir la poursuite. Or, depuis plusieurs mois, l’action de la France pour dénoncer et pour mettre fin aux souffrances inouïes endurées par les populations palestiniennes et gazaouies en particulier est timorée, marquée par une discrétion en décalage complet avec la gravité des crimes commis par l’armée et le gouvernement israéliens à leur encontre.
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Pourtant, les dirigeants actuels ont su réagir, légitimement, avec force à la suite des attaques terroristes du 7 Octobre. Ils ont affirmé le soutien de la France à la population civile israélienne traumatisée, et exigé la libération des otages. Nous continuons chaque jour à penser à ceux retenus dans les geôles du Hamas. Nous serons toujours au côté de la population israélienne qui, dans les rues de Tel-Aviv ou de Jérusalem, demande inlassablement au gouvernement un plan de paix et un changement de politique.
De même, et tout aussi légitimement, les crimes commis par l’armée russe à l’encontre de la population ukrainienne ont été dénoncés avec force, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, et nous avons apporté un soutien militaire et économique important à l’Ukraine pour sa défense. La mobilisation de la diplomatie française pour obtenir le cessez-le-feu tout juste annoncé au Liban est une nouvelle démonstration