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TRIBUNE

Pour lutter contre le racisme, l’antisémitisme et la haine en ligne, l’urgence de légiférer

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Face à la montée des actes antisémites ou antimusulmans, certains veulent sortir ces infractions de la loi du 29 juillet 1881 et les inscrire dans le droit pénal commun. Une idée contreproductive, plaident des avocats et des présidents d’associations antiracistes, qui avancent d’autres mesures «concrètes et efficaces».
Le jour de la remise du rapport suite aux «Assises de lutte contre l'antisémitisme», Aurore Bergé et Elisabeth Borne entourées des auteurs du rapport Richard Senghor et Marie-Anne Matard-Bonucci, à Paris, le 28 avril 2025. (Ian Langsdon/AFP)
par Un collectif d'associations et d'avocats
publié le 16 mai 2025 à 14h00

A la suite des assises de la lutte contre l’antisémitisme, relancées en début d’année par la ministre Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, le débat s’est focalisé sur la sortie des infractions réprimant les discours de haine de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

Pour les uns, le déplacement des infractions de haine dans le droit pénal commun permettrait de traiter les délinquants racistes de la même façon que les délinquants de droit commun. Pour les autres, qui souhaitent au contraire leur maintien dans la loi de 1881, cette position ignore les nombreux aménagements déjà existants pour traiter ces infractions (prescription allongée, possibilité de recourir à la comparution immédiate ou de prononcer des peines d’emprisonnement, etc.), et ils es