Je ne ferai plus barrage. En cas de duel, lors d’une prochaine élection, entre un(e) candidat(e) RN et un(e) candidat(e) macroniste ou LR, je m’abstiendrai.
Ce n’est pas une question d’humeur : refuser dès aujourd’hui un futur front républicain est la seule manière de sauver la pratique démocratique en France. C’est une nécessité pour redonner foi en l’exercice électoral, profondément souillé par l’ultime trahison macroniste.
Que répondre en effet aux millions de citoyennes et citoyens à qui nous avons demandé, il y a quelques semaines, de mettre un bulletin en faveur d’une personne dont ils ne partageaient aucune des idées ? Que dire aux indifférents, indécis, réticents, fâchés qui avaient accepté d’aller aux urnes pour la première fois ou d’y retourner après une longue absence, finalement convaincus d’avoir à protéger la République de la xénophobie et de la violence portées par le Rassemblement national ?
Nous l’avons tant de fois promis pendant cette courte campagne des législatives : le vote de chacune et chacun allait être décisif pour empêcher l’extrême droite de diriger le pays. De plus, l’alliance retrouvée des partis de la gauche et de l’écologie pouvait même l’emporter et changer la vie des gens, en abrogeant la réforme des retraites, en augmentant le smic ou en menant des politiques écologistes ambitieuses. Voter était donc utile et même indispensable.
La négation du résultat