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TRIBUNE

Pour un statut de mère isolée, vite !

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Dans le cadre de l’élection de 2022, la Collective des mères isolées alerte les futurs candidats sur la situation précaire des mères vivant seules avec leurs enfants. L’absence de prise en compte de la monoparentalité tend à aggraver les inégalités entre les femmes et les hommes.
La trop faible prise en compte de la monoparentalité aggrave les inégalités entre les femmes et les hommes (Kaan Sezer/Getty Images)
par La Collective des mères isolées
publié le 16 septembre 2021 à 19h31

Lundi 13 septembre, l’Insee a publié des données actualisées sur la situation des familles en 2020. 25 % des familles sont aujourd’hui des familles monoparentales, proportion en hausse par rapport à 2011. Parmi ces familles, 82 % sont des mères vivant avec leurs enfants.

Les données relatives à l’année 2020 viennent confirmer les travaux antérieurs de l’Insee : les familles monoparentales sont souvent plus pauvres que les autres types de familles et vivent plus souvent dans des logements surpeuplés.

Au sein de ces familles, la situation se dégrade encore davantage lorsqu’il s’agit de mères avec leurs enfants, ce qui constitue la grande majorité des cas. Lorsque l’on parle des conditions de vie des familles monoparentales et des mères isolées en particulier, ce sont bien sûr nos enfants qui en paient le prix cher, les futurs citoyennes et citoyens de notre pays. Pour ne citer que quelques chiffres, retenons que 45 % des enfants en famille monoparentale avec leur mère sont pauvres (en 2018), contre 21 % de l’ensemble des enfants. Lorsque le parent isolé n’a pas d’emploi (un tiers des cas), 77 % des enfants sont pauvres.

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Une telle situation a des causes bien connues : les inégalités structurelles entre les femm