Un jeune sur trois au lycée est aujourd’hui scolarisé dans un lycée professionnel. Ces établissements accueillent majoritairement des élèves issus de milieux modestes : 70 % ont des parents ouvriers, employés ou inactifs, et près d’un tiers vient de l’éducation prioritaire. Un rapport parlementaire rendu en 2025 par Géraldine Bannier (les Démocrates) et Jean-Claude Raux (Ecologiste et Social) (1) a mis en lumière cette réalité : la voie professionnelle demeure fragilisée par des réformes successives et un manque de considération structurel.
Derrière les discours sur une «voie d’excellence», la réalité est celle d’heures de cours réduites et d’un taux d’insertion qui reste trop faible. Aujourd’hui, seuls 69 % des titulaires d’un CAP trouvent un emploi dans les mois qui suivent leur diplôme, et ce chiffre tombe à 47 % pour ceux qui n’ont pas obtenu le leur (2).
La question de la mobilité est décisive et non accessoire
Pour ces jeunes, la question de la mobilité n’est pas accessoire : elle est décisive. Le permis de conduire est souvent ce qui détermine leur accès à l’emploi. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 80 % des jeunes dispos