La France vient de débuter sa présidence du Conseil de l’Union européenne (PFUE), événement rare qui n’a lieu que tous les treize ans. La tentation va être forte, en pleine campagne présidentielle, d’instrumentaliser ce rôle européen pour communiquer sur des demi-mesures et procéder à des effets de manche. Pourtant, les enjeux sont colossaux, et avec la volonté politique, il serait possible de porter des progrès décisifs en Europe pour faire face aux crises simultanées auxquelles nous sommes confrontés : climatique, inégalitaire et sanitaire.
Les inégalités en France et en Europe n’ont cessé de se creuser, et notamment durant la pandémie de Covid-19 qui a touché le monde entier. La réponse de l’Union européenne se doit d’être forte, notamment à travers la mise en place d’une taxation européenne plus juste, via l’instauration d’un impôt minimum pour les multinationales plus ambitieux que le plus petit dénominateur commun de l’