Il y a longtemps que les économistes nous alertent sur la hausse durable des prix de l’énergie. En 2013, une note du Conseil d’analyse économique recommandait par exemple «d’annoncer la hausse des prix de l’énergie, de manière crédible, afin que les agents économiques l’intègrent dans leurs calculs et réorientent leurs choix de consommation et de production».
Marqués par un fort caractère conjoncturel et électoraliste, les débats actuels sur les mesures à prendre face à l’inflation énergétique en France ne pouvaient accoucher que de rustines cosmétiques et précaires, laissant irrésolu le fond de la problématique. Souhaitant éviter une baisse de taxes uniforme en même temps qu’un dispositif trop complexe de type chèque énergie, le gouvernement a opté pour une sorte «d’indemnité inflation», évacuant ainsi du débat la spécificité de la question énergétique et se positionnant en protecteur des «classes moyennes».
Le risque d’effet de seuil et de situations absurdes
Avec un seuil d’éligibilité à 2 000 euros de salaire net mensuel par personne et un montant d’aide de 100 euros (de quo