Mardi soir, dans une émission diffusée en direct sur le site internet de Mediapart, vingt femmes ont de nouveau témoigné au sujet d’agressions sexuelles et de viols dont elles auraient été victimes de la part de l’ancienne vedette du journal télévisé de TF1. Outre l’émotion poignante qui étreint face à ces récits, on ne peut s’empêcher d’être frappé par le systématisme, la répétition et les ressemblances d’un témoignage à l’autre : plusieurs d’entre elles décrivent qu’elles étaient dans un même état de vulnérabilité au moment où elles ont rencontré Poivre d’Arvor, dû à des troubles anorexiques ; d’autres regrettent de l’avoir elles-mêmes sollicité pour des conseils littéraires ou professionnels. Pour d’autres encore, l’agression semble avoir eu lieu du fait d’une opportunité de circonstances (lieu favorable : ascenseur, hôtel, déplacement à l’étranger). Le rapprochement des témoignages entre eux donne à voir cette similarité, illustré par ce que l’une d’entre elles a qualifié de «faire le coup du plateau» : faire venir une jeune femme impressionnée sur le plateau du JT, la laisser à dessein seule dans l’ombre pendant le journal, lui faire ensuite «l’honneur» de rejoindre le bureau du présentateur.
«Mode opératoire»
Et puis, il y a la question de la responsabilité du Groupe TF1 : qu’était su et toléré par le groupe, et par qui ? Dans quelle mesure le dispositif spatial et temporel (le