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TRIBUNE

Présidentielle en Pologne : l’ère du centrisme vide est révolue

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L’élection du nationaliste Karol Nawrocki augure du retour de l’autoritarisme en Europe, plus fort, plus brutal et plus sûr de lui, redoute l’activiste LGBT+ polonais Bart Staszewski.
Karol Nawrocki à Varsovie, dimanche. (Aleksandra Szmigiel/REUTERS)
par Bart Staszewski, président du conseil d'administration de la Basta Foundation (Pologne), activiste LGBT+ et réalisateur de documentaires
publié le 2 juin 2025 à 18h57

Le 2 juin, la Pologne s’est réveillée en apprenant que son nouveau président était un homme précédemment accusé de proxénétisme, connu pour ses liens avec les milieux violents et son mépris public pour les minorités. Un candidat soutenu par le parti Droit et Justice (PiS), qui l’a emporté par la plus petite des marges. Et pourtant, cela a suffi.

Ce résultat n’est pas sorti de nulle part. Il reflète quelque chose de plus profond et de plus sombre : une Europe dans laquelle l’autoritarisme, même repoussé, revient. Plus fort. Plus brut