Le sionisme est né au XIXe siècle comme l’une des «solutions du problème juif» selon lequel tout peuple conscient de lui-même a droit à un Etat. Il résulte des persécutions antisémites et de l’échec de «l’émancipation» des Juifs en Europe de l’Ouest (affaire Dreyfus) et des pogroms en Europe de l’Est à la même époque. Il a contribué à faire des communautés juives dispersées un peuple, qui espéra d’abord un foyer national dans l’Empire ottoman, puis aspira à devenir une nation dans la Palestine mandataire, pour enfin vivre, après la Shoah, dans l’un des deux Etats créés en 1947 par la communauté internationale : l’un, refusé par les puissances arabes (il n’était pas encore question du «peuple palestinien»), ne vit jamais le jour ; l’autre devint l’Etat d’Israël (juif et démocratique – définition énigmatique), garantissant l’égale liberté à tous les citoyens, tout en déclarant le «droit au retour» pour les Juifs du monde entier, et eux seuls.
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Proche-Orient : l’universel divisé ?, par Francis Wolff
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Guerre au Proche-Orientdossier
En 1947 en Palestine, dans les plaines près de Jérusalem. (Keystone/Gamma-Rapho)
par Francis Wolff, Philosophe
publié le 15 décembre 2023 à 18h08
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