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TRIBUNE

Quand des femmes prennent la parole pour dénoncer Depardieu, ce n’est pas l’art qu’elles attaquent, c’est un homme

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Violences sexuellesdossier
A l’occasion des Biennales internationales du spectacle qui se tiennent à Nantes depuis le 17 janvier, les membres de l’Observatoire de la liberté de création (OLC) – qui vient de se constituer en association - rappellent que la liberté artistique peut et doit s’articuler avec le respect de l’égalité et la lutte contre toute forme de violence.
Gérard Depardieu en 2017. (Tiziana Fabi/AFP)
par l'Observatoire de la liberté de création et Agnès Tricoire, avocate, présidente de l'Observatoire de la liberté de création
publié le 18 janvier 2024 à 10h37

Fin décembre 2023, le Figaro publie une tribune pour soutenir Gérard Depardieu. Rappelons ce qui la motive (que cette tribune désigne comme un «lynchage») : l’acteur fait l’objet de diverses accusations et plaintes pour viols et agressions sexuelle et il est mis en examen dans le cadre de la procédure engagée par la comédienne Charlotte Arnould depuis le 16 décembre 2020. En avril 2023, Médiapart révèle le témoignage de 13 femmes qui accusent Gérard Depardieu de gestes ou propos obscènes lors des tournages de onze films entre 2004 et 2022. En juillet 2023, une autre femme dénonce une agression sexuelle sur un tournage en 2015. Le 10 septembre 2023, l’actrice Hélène Darras dépose une plainte pour agression sexuelle à l’encontre de Gérard Depardieu. Elle l’accuse de l’avoir «pelotée» en 2007 sur un tournage de film. Le 19 décembre enfin, une journaliste espagnole se plaint d’une agression sexuelle en 1995 alors qu’elle venait interviewer le comédien.

Ce dont attestent ces 17 femmes, c’est d’abord du caractère répété du comportement répréhensible du comédien, au vu et a