Le 7 juin 2025, Donald Trump a ordonné le déploiement de 2 000 membres de la garde nationale en Californie. Officiellement, il s’agissait de «protéger» les agents fédéraux de l’immigration (ICE) contre les manifestations visant à bloquer leurs opérations. Dans les faits, le président des Etats-Unis a franchi un seuil : celui d’un usage coercitif de la force fédérale contre un Etat gouverné par l’opposition.
Pour justifier son geste, Trump a invoqué la section 12 406 du titre 10 du code américain, qui lui permet de faire appel à la garde nationale en cas de «rébellion ou de danger de rébellion» contre l’autorité fédérale. Il a ensuite affirmé que toute entrave à l’action de l’ICE constituait désormais une «forme de rébellion». Cette requalification brutale d’une contestation politique en insurrection déguisée en dit long sur la dérive autoritaire en cours.
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La réaction de Gavin Newsom, gouverneur démocrate de Californie, ne s’est pas fait attendre. Il a dénoncé une décision relevant du «théâtre politique», indigne d’un président. On ne saurait lui donner tort. Jamais, en temps de paix, un président n’avait envoyé des