La réaction largement répandue de la classe politique après l’annonce des peines encourues par Marine Le Pen est particulièrement préoccupante. D’une part, parce que le «juge bashing» déjà pratiqué depuis longtemps par le RN et LFI – relayé par les médias de la sphère Bolloré – porte gravement atteinte à la confiance dans nos institutions, en particulier judiciaires.
D’autre part, parce que l’opposition du monde politique à la peine d’inéligibilité immédiate renforce l’idée d’une caste politique décidée à rester au-dessus des lois qu’elle a elle-même adoptées, aggravant encore la défiance des citoyens envers leurs représentants. Selon le Baromètre du Cevipof de mars 2025, seuls 24 % des Français déclarent faire confiance à l’Assemblée nationale, un chiffre historiquement faible et l’un des plus bas d’Europe.
La confiance – envers autrui, nos institutions ou nos représentants – est un bien précieux qui constitue le socle de l’harmonie sociale. La littérature en sciences humaines et sociales a largement démontré que la confiance facilite les échanges, la croissance et le bien-être collectif. Elle joue également un rôle déterminant dans la participation électorale, conditionnant ainsi la représentativité des citoyens et la qualité du fonctionnement démocratique. En temps de crise, la confiance renforce la cohésion socia