Mikhaïl Gorbatchev vient de mourir. Poutine ne s’est pas rendu aux obsèques. Sans surprise : le nom de Gorbatchev était associé à l’effondrement de l’URSS, la «plus grande catastrophe géopolitique» du XXe siècle selon le président russe ; et à la défaite dans la guerre froide, que l’invasion de l’Ukraine était censée transformer en victoire trois décennies plus tard.
Des morts on ne dit que du bien. Surtout, d’un mort que le désaveu du dictateur actuel nous rend sympathique. Mais au fond, Gorbatchev était-il le démocrate qu’on a salué en lui ? La fin de l’URSS a été à la fois une fatalité et un accident, conséquence d’un traitement de cheval administré à un malade trop fragile. Il ne l’a pas voulue mais n’a pas su l’empêcher, affirmait-il encore et encore, la dernière fois en août en 2021, rejetant la faute sur les auteurs du putsch qui, en 1991, mettait fin à son pouvoir.
1982-1985 : les dirigeants de l’URSS meurent comme des mouches. Brejnev, Andropov, Tchernenko, à qui le tour ? Stop