L’envoi de bombardiers porteurs de douze bombes anti-bunkers et le bombardement des trois sites iraniens samedi 21 juin a d’emblée suscité tollés et questions stratégiques comme politiques aux Etats-Unis. Donald Trump a eu beau parler d’une opération ponctuelle, n’engageant pas les troupes américaines sur le terrain, les débats se poursuivent : le Président s’est-il fait dicter sa conduite par Nétanyahou ou bien a-t-il décidé de prendre au vol le train de ce qui semblait être une victoire facile ? Sur le plan politique, Trump a été élu sur un message de non-implication dans les conflits étrangers et de sauvegarde de la paix à tout prix ; son action a fracturé de façon visible deux des pans de la coalition qui l’a porté au pouvoir. Du côté des néoconservateurs, dont le sénateur Lindsey Graham et l’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton, tous se réjouissent et félicitent le Président. Mais certains des porte-parole les plus visibles de la base «Maga» –l’Amérique d’abord, comme l’ancien conseiller Steve Bannon, l’ex-animateur de Fox News maintenant à la tête d’une chaîne sur Internet Tucker Carlson, et surtout la fidèle entre les fidèles, la représentante Marjorie Taylor Greene, dénoncent les frappes, la dernière allant jusqu’à qualifier d’inconstitutionnelle l’action du Président.
Bien que la légalité ou la constitutionnalité de ses actes n’ait jamais beaucoup intéressé Donald Trump, il faut néanmoins se demander si la Constitution des Etats-Unis autorisait Donal