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TRIBUNE

Racisme dans la police : la France à la traîne

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Un an après le meurtre de George Floyd, de nombreux pays comme la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Allemagne et les Etats-Unis ont initié une réflexion sur les violences policières. Pas la France, regrette Dominique Sopo, le président de SOS Racisme.
Le 9 juin 2020, lors d'un rassemblement contre le racisme à Paris après la mort de George Floyd aux Etats-Unis. (Thibault Camus/AP)
par Dominique Sopo, Président de SOS Racisme
publié le 25 mai 2021 à 18h35

Le 25 mai 2020, George Floyd, un Afro-Américain, était tué à Minneapolis. Le meurtrier : un policier qui, devant des passants tétanisés, étouffait la victime en maintenant son genou 8 minutes et 46 secondes sur son cou.

Aussitôt, dans de nombreux pays, et notamment ceux qui furent d’anciennes métropoles coloniales (la Grande-Bretagne, la France, la Belgique, l’Allemagne…) ou d’anciennes terres esclavagistes (les Etats-Unis), une onde de choc provoqua des manifestations à répétition. Certes favorisées par les circonstances du premier déconfinement et par la capacité prescriptrice des Etats-Unis, les manifestations qui eurent lieu renvoyaient à quelques réalités profondes sur le traitement réservé aux noirs (et, plus généralement, aux descendants des populations colonisées et esclavagisées). La réalité des discriminations, le rapport à l’histoire, les violences policières et le racisme dan