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Libération
TRIBUNE

Radio France : la violence des attaques ad hominem, relayée par des élus, n’est pas supportable

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Présentatrice stigmatisée, éditorialiste mis en cause, journaliste dénigré, à Radio France, ce n’est plus le service public qui est attaqué mais ses professionnels. Pour le SNJ Radio France, il est de la responsabilité des parlementaires de protéger les rédactions contre les attaques infondées et de ne pas propager des fake news.
La nouvelle émission «le Grand Dimanche soir» sur France Inter de l’humoriste Charline Vanhoenacker depuis la Maison de la Radio, à Paris, le 3 septembre 2023. (Denis Allard/Libération)
par Marie-Laurence Dalle, Matthieu Darriet, Guillaume Gaven, Cosecrétaires de la section du Syndicat national des journalistes de Radio France
publié le 14 février 2024 à 16h13

Une présentatrice de France Inter stigmatisée pour ses liens supposés avec untel ou une telle, une autre dénigrée pour ses choix de mots à l’antenne, un éditorialiste de France Culture mis en cause, un correspondant à l’étranger de Radio France accusé d’être sous influence et faisant l’objet d’une attaque concertée en ligne… Cette petite musique, à laquelle le service public est malheureusement habitué, se fait aujourd’hui plus insistante. Alors que nos journalistes travaillent avec indépendance et une forte exigence, certains veulent à tout prix y voir connivence, parti pris et dissimulation – quitte à en inventer.

Cette petite musique, qui a longtemps résonné à bas bruit aux oreilles des rédactions de Radio France, profite de la caisse de résonance offerte par les réseaux sociaux, via des comptes spécialisés ou non. Elle se fait plus insistante, plus agressive et plus précise. Ce n’est plus seulement le service public qui est attaqué et contesté ; ce sont ses acteurs. Des journalistes que l’on dénonce, en les citant nom