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TRIBUNE

Réchauffement climatique : des scientifiques libres et rebelles

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Dans un contexte d’intensification des crises climatiques, le collectif Scientifiques en rébellion revendique un droit à la liberté d’expression et appelle les institutions à soutenir les chercheurs et chercheuses qui s’engagent dans le débat public.
Des militants de Scientifiques en rébellion et d'Extinction Rebellion contre la création d'un terminal méthanier flottant par TotalEnergies, au Havre, le 12 mai 2023. (Edouard Monfrais-Albertini/Hans Lucas.AFP)
par Le collectif Scientifiques en rébellion
publié le 5 octobre 2023 à 7h15

Le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, qui se déroulent à des vitesses jamais observées dans le passé, annoncent des crises sans précédent. Les premiers effets s’en font déjà sentir et augurent un futur dramatique pour l’ensemble des êtres vivants et plus particulièrement l’humanité. Comme ces canicules exceptionnelles qui ont frappé une nouvelle fois l’Europe du Nord, des sècheresses, incendies et inondations qui deviennent notre quotidien.

Pour comprendre les mécanismes à l’œuvre dans tous ces processus, le rôle des scientifiques est déterminant. La première mission des institutions et acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche publique (ESR) est de produire des connaissances scientifiques qui sont un bien commun au service de l’intérêt général.

C’est ce qu’ils font : cela fait plus d’un demi-siècle que des dizaines de milliers d’articles scientifiques documentent le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité et alertent les décideurs sur l’urgence à agir. Les scientifiques du Giec et de l’IPBES ont produit et ont publié des synthèses toujours plus complètes, offrant non seulement aux décideurs des constats scientifiques solides, mais décrivant également des scénarios et des