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Libération
TRIBUNE

Reconnaissance de la Palestine : «C’est l’honneur de la France de faire enfin ce qu’il faut», par Elie Barnavi

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Face au projet d’épuration ethnique mené à Gaza par le gouvernement Nétanyahou, Emmanuel Macron fait un pari risqué mais pas désespéré, estime l’historien et diplomate israélien. A preuve, le pas de deux entamé par la France avec Mohammed ben Salmane, le prince héritier saoudien qui pèse à Washington.
Le président Macron lors d'une réunion à l'Elysée, le 24 juillet 2025. (Tom Nicholson/AFP)
par Elie Barnavi, historien, ancien ambassadeur d'Israël en France
publié le 27 juillet 2025 à 11h54

Il faut savoir gré au président de la République d’avoir enfin pris la décision de reconnaître un Etat palestinien. La France n’est pas la première à franchir le pas – près de 150 pays l’ont précédée. Mais c’est le premier pays de cette importance dans le club des Etats démocratiques, ce qui rend son geste particulièrement significatif. Symboliquement, et, il faut l’espérer, diplomatiquement, c’est un saut qualitatif. Les réactions hystériques de la coalition au pouvoir à Jérusalem sont un hommage involontaire et inconscient à ce changement d’échelle.

Cela fait des lustres que, avec mes amis du Policy Working Group (PWG) – une ONG israélienne dédiée à l’action extérieure –, je plaide pour la reconnaissance par la France et par ses partenaires européens de l’Etat de Palestine.