Dans notre pays, au quotidien, plus d’un million de travailleuses et de travailleurs de première ligne assurent auprès de toutes les populations vulnérables – handicap, vieillesse, difficultés éducatives et parentales – un rôle de soin et de lien qui est essentiel.
Ces invisibilisés, qui sont souvent des femmes, redonnent dignité, fabriquent l’émancipation, soutiennent et réparent les blessures de parcours, pour et avec les personnes concernées. Chacun le mesure dans sa vie intime et familiale.
Pourtant, ces travailleuses et travailleurs sociaux ne cessent depuis des années de clamer leur sentiment de déclassement. Ces professionnelles sont aujourd’hui dans une situation de crise grave.
Cette crise n’est pas conjoncturelle, mais structurelle
Le manque d’attractivité et la crise de sens face à l’augmentation des besoins sans les moyens d’y faire face conduisent à une explosion du nombre de postes vacants, à l’effondrement des structures et des services à l’image des Ehpad, à l’effondrement des nouvelles promotions d’étudiants en travail social. Cette crise n’est pas conjoncturelle, mais structurelle.
Les salaires sont bloqués depuis vingt ans et les conditions de travail sont bien plus difficiles qu’ailleurs, à