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TRIBUNE

Réforme des admissions à Sciences-Po : non au retour du concours écrit !

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Sciences-Podossier
Un collectif d’associations et de syndicats étudiants de l’école appelle la direction de l’établissement à ne pas réintroduire l’épreuve écrite. Ce serait un retour en arrière qui amplifierait les inégalités scolaires en valorisant la culture des classes dominantes.
La suppression du concours écrit a permis une certaine ouverture sociale et géographique sans compromettre l’excellence académique des admis·e·s. Ici, Sciences-Po Paris en 2024. (Emmanuel Dunand/AFP)
par Un collectif d’associations et de syndicats étudiants de Sciences-Po
publié le 15 avril 2025 à 13h49

Après une réforme en 2021 et une autre en 2025, la procédure d’admission de Sciences-Po va subir une nouvelle réforme en 2026. Historiquement, Sciences-Po a été une école pionnière dans l’ouverture sociale et la diversification du profil de ses étudiantes et étudiants.

Le débat qui la traverse aujourd’hui dépasse donc le seul cadre de l’institution et vient questionner le modèle d’ouverture sociale et géographique des grandes écoles en France. Ainsi, les associations d’égalité des chances et organisations syndicales étudiantes de Sciences-Po s’inquiètent d’un éventuel retour en arrière et appellent le directeur de Sciences-Po à ne pas détruire un modèle reconnu et éprouvé.

En inaugurant les Conventions d’éducation prioritaire (CEP) dès 2001, Sciences-Po a ouvert la voie à l’ouverture sociale des grandes écoles. Ces partenariats avec des lycées ségrégués socialement ont permis à des élèves provenant de milieux défavorisés d’intégrer Sciences-Po. Ces politiques d’ouverture sociale sont cruciales dans l’enseignement supérieur sélectif, qui reste très largement dominé par la surreprésentation des étudiant·e·s issu·e·s des catégories socioprofessionnelles (CSP) favorisées et où seulement 9 % des élèves viennent de CSP défavorisées. Bien que le chemin à parcourir pour garantir une réelle égalité des chances soit encore long, Sciences-Po, par l’adapta