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TRIBUNE

Rencontre Macron-Abbas: il y a un chemin pour la reprise du dialogue israélo-palestinien

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Conflit israélo-palestiniendossier
La rencontre, ce mercredi 20 juillet, entre Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, intervient dans un climat de confiance renouvelée. Pour l’Union européenne – France en tête –, c’est une occasion inédite de faire avancer les négociations pour la paix, estime Ofer Bronchtein.
Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron, respectivement présidents de l'Autorité palestinienne et de la France, ce mercredi 20 juillet à l'Elysée. (Ludovic Marin/AFP)
par Ofer Bronchtein, chargé de mission par le président pour la paix israélo-palestinienne, cofondateur du Forum international pour la paix
publié le 20 juillet 2022 à 12h29

Il n’y a pas d’alternative à une reprise du dialogue politique entre les Israéliens et les Palestiniens. Les mots d’Emmanuel Macron lors de la visite du Premier ministre israélien en France, le 5 juillet, résonnent ce mercredi. Quinze jours après Yaïr Lapid, le président de l’Autorité palestinienne rencontre le président français afin de discuter de la paix israélo-palestinienne. Alors qu’Israël renoue le dialogue avec les Palestiniens depuis cinq ans et la fin du règne de Nétanyahou, la position pragmatique de Mahmoud Abbas offre de nouvelles perspectives pour les négociations.

Mahmoud Abbas est un pionnier du nationalisme palestinien. Lors de la première guerre israélo-arabe, en 1948, sa famille installée en Palestine mandataire s’enfuit en Syrie. Après ses études de droit, il se rallie à la cause palestinienne et contribue à la création du Fatah auprès de Yasser Arafat. Il rejoint la lutte armée sous le nom de guerre d’Abou Mazen, avant d’endosser un rôle majeur au sein de l’Organisation de libération de la Palestine dès 1964.

Mahmoud Abbas prône le dialogue avec Israël. Il milite dès 1970 pour une résolution pacifique du conflit et signe les accords d’Oslo avec le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres. Au sein de l’OLP, il mène les négociations pour la paix jusqu’à la Seconde Intifada et déplore