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TRIBUNE

Renforcer l’audiovisuel public ne se fera pas avec des «fusions-suppressions»

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Derrière les marques d’affection de Rachida Dati pour l’audiovisuel public, son projet de gouvernance unique est bien un affaiblissement, une réduction de voilure, une attaque contre ses missions, dénonce le Syndicat national des journalistes.
Rachida Dati au musée du Luxembourg à Paris, le 11 mars. (Anne-Christine Poujoulat/AFP)
par Les sections syndicales SNJ de France Télévisions, Radio France, TV5Monde, France Médias Monde, Arte et LCP
publié le 16 avril 2024 à 8h33

A peine nommée, la ministre de la Culture a choisi de frapper vite et fort sur l’audiovisuel public. Sans concertation préalable, Rachida Dati présente un calendrier resserré pour imposer une «gouvernance unique» à partir de janvier 2025.

Fusion, holding, rapprochements ? Jonglant avec ces scénarios réunis sous la bannière floue de «BBC à la française», la nouvelle ministre veut coupler ce Meccano structurel avec la question du financement, toujours en suspens après la suppression de la «redevance» (CAP, contribution à l’audiovisuel public).

Cette réforme est inspirée par un groupe de députés et sénateurs, qui viennent d’ailleurs de résumer leur projet dans un texte cosigné le 24 mars par Quentin Bataillon (Renaissance) et Laurent Lafon (Union Centriste), intitulé «L’heure est venue de réformer l’audiovisuel public». Sous couvert de créer «un audiovisuel public puissant», on comprend sans difficulté que ces parlementaires sont surtout soucieux de réductions budgétaires et de coupes dans les recettes publicitaires au profit des médias privés. P