Supposons que le gouvernement ait été mal compris et qu’il n’ait jamais nourri l’intention de faire payer les artistes, les chercheurs, les intellectuels et les étudiants du Mali, du Burkina Faso et du Niger pour l’affront supposé de leurs dirigeants. Admettons que sa responsabilité étant de protéger ses agents dans ces pays touchés par la fièvre d’une deuxième décolonisation, il est objectivement contraint de suspendre ses services de visas, voire sa coopération civile, y compris culturelle. Dans un contexte où ses emprises diplomatiques et culturelles ont été attaquées, il serait alors en droit de mettre en avant les raisons de sécurité pour justifier ses décisions. Il pourrait d’ailleur
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Répondre aux crises africaines à l’instar d’un amoureux éconduit ne mènera nulle part, par Achille Mbembe
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Lors de la manifestation pour exiger le départ de l'armée française de Niger, ici, à Niamey, le 2 septembre 2023. (AFP)
par Achille Mbembe, Historien, philosophe, directeur général de la Fondation de l'innovation pour la démocratie
publié le 18 septembre 2023 à 18h54
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