L’année 2025 sera ponctuée d’intenses débats budgétaires. Ils sont sains et nécessaires en démocratie. Mais la rapide dégradation des comptes publics est aussi marquée par l’expression de contre-vérités concernant la dette publique. L’impératif démocratique impose de ne plus les propager.
D’abord, arrêtons de scander ad nauseam qu’un enfant naît avec une dette de près de 52 000 euros sur ses frêles épaules. Parce que les actifs publics (ce que le secteur public détient, dont le montant est estimé à 4 404,9 milliards d’euros en 2022) ont une valeur supérieure aux passifs publics (3 540,5 milliards d’euros en 2022), notre petit Français naît en fait avec une richesse nette de 12 684 euros. Et logiquement, les titres de la dette publique sont toujours possédés par des créanciers. Dont 45,8 % sont détenus directement ou indirectement par des résidents français, selon l’Agence France Trésor. La dette publique ne s’accompagne donc pas tant d’enjeux intergénérationnels (ce qu’on laisse croire quand on dit qu’un enfant naît avec une dette présentée comme un fardeau) que d’enjeux de r