Canicule, sécheresse, feux de forêt : l’actualité récente a mis au premier plan les effets dévastateurs du dérèglement climatique. En parallèle, les communautés «antisystème» et la complosphère française ont vu l’émergence cet été de discours complotistes sur la canicule, portés par des figures telles que Silvano Trotta (160 000 inscrits à sa chaîne Telegram). Plus récemment, la hausse des prix de l’énergie et la crainte de coupures en hiver ont également alimenté dés- et més-information sur les énergies renouvelables sur les réseaux sociaux. Loin d’être des phénomènes isolés, ces discours reflètent un revirement des stratégies des acteurs climatosceptiques, du déni ouvert à l’adoption de rhétoriques visant à nous convaincre de retarder toute action politique.
Depuis plusieurs mois, l’Institut pour le dialogue stratégique (ISD) suit la trajectoire des discours climatosceptiques en ligne. Nous avons constaté qu’au déni du changement climatique (climate d