A l’approche des vacances d’été, alors que des millions d’Européens se presseront dans les aéroports, la révision du règlement européen n° 261/2004 en discussion à Bruxelles menace de fragiliser les droits des passagers aériens. Ce texte, adopté en 2004, est un pilier de la protection des usagers en cas de refus d’embarquement, d’annulation ou de retard de vol. Le projet de réforme qui a été examiné par les ministres des transports de l’UE le 5 juin à Luxembourg a marqué un recul historique pour les usagers. Présentée comme une démarche d’«harmonisation» et de «clarification», cette réforme s’apparente à un assaut contre les droits des voyageurs et pèsera particulièrement sur les plus modestes.
Actuellement, sauf circonstances extraordinaires (conditions météorologiques, risques liés à la sécurité, grève externe, etc.), le passager qui subit un retard de plus de trois heures à l’arrivée a les mêmes droits qu’en cas d’annulation notamment en termes d’indemnisation. Le compromis soumis aux Etats membres le 28 mai,