Menu
Libération
TRIBUNE

Réussir le pari de la neutralité carbone en Europe en 2050

Article réservé aux abonnés
Européennes : les Scientifiques en rébellion réveillent les enjeux environnementauxdossier
Jusqu’au 9 juin, un collectif de chercheurs et d’experts, fait le point sur cinq thématiques environnementales afin de faciliter une analyse éclairée des programmes des partis aux élections européennes. Cette semaine, la consommation énergétique de l’UE, avec en prime un quiz à la fin.
En 2023, un parc éolien au Royaume-Uni. (Kevin Coombs/REUTERS)
par Les scientifiques en rébellion
publié le 3 juin 2024 à 5h26

Depuis la révolution industrielle, l’immense majorité de l’énergie qui alimente nos sociétés provient du charbon, du pétrole et du gaz, qui contribuent directement au réchauffement climatique. L’Union européenne (UE) n’y échappe pas : sa consommation énergétique – principalement due aux transports, à la production d’électricité, et au résidentiel – représente 77 % de ses émissions de gaz à effet de serre. L’UE s’est fixée des objectifs ambitieux pour respecter l’accord de Paris : réduire ses émissions de 55 % en 2030 par rapport à celles de 1990 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Réussir ce pari nécessite de changer les méthodes de production d’énergie et d’améliorer l’efficacité énergétique, mais surtout de diminuer la consommation. C’est au niveau de l’UE que des directives visant à soutenir certaines énergies sont discutées, donnant lieu à des débats importants, comme l’inclusion ou non du nucléaire et du gaz dans ces dernières.

En Europe, 70 % de l’énergie finale consommée provient des énergies fossiles, et seulement 12 % du nuc