La France est assommée par deux réalités qui ne font que s’amplifier : les catastrophes écologiques et la possible accession au pouvoir de l’extrême droite. Toutes deux semblent s’entretenir : les résultats du premier tour des élections législatives reflètent cette dynamique mortifère. Comment désastre écologique et montée du fascisme se conjuguent-ils ?
Le Front national assumait hier son climatoscepticisme. En 2010, la première conférence tenue par le parti sur le sujet s’intitulait : «Changement climatique : mythe ou réalité ?». Spoiler, Jean-Marie Le Pen y parlait de catastrophisme visant à faire accepter une nouvelle vague migratoire. Cette vision des choses n’a pas disparu : en 2023, le député Thomas Ménagé accusait sur France Inter le Giec d’«exagérer», et appelait à tempérer les données de ses rapports.
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Plus inquiétant encore, il semble que le vote d’extrême droite ne diminue pas avec l’aggravation des conséquences du réchauffement climatique global, même lors d’épisodes extrêmes. Ce serait même plutôt l’inverse : en Suède, à la suite des canicules de l’été 2018, le parti nationaliste les Démocrates de Suède a obtenu ses meilleurs résultats – notamment dans les régions les plus touchées par les mégafeux nés de ces vagues de chaleur – en appuyant son programme sur la suppression