Le démantèlement de l’Ecole publique engagé à marche forcée par les gouvernements successifs depuis 2017 atteint cette année son paroxysme au travers d’une mesure à cette heure passée inaperçue dans le budget 2025 – initialement proposée pour la rentrée 2024 – mais qui va porter un coup fatal à une réforme emblématique de la lutte contre les inégalités à l’Ecole : la réforme des rythmes scolaires.
En effet, le gouvernement Barnier a décidé de supprimer le fonds de soutien au développement des activités périscolaires créé en 2013 par Vincent Peillon dans le cadre de la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la Refondation de l’école de la République.
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Ce fonds de soutien permettait d’accompagner le passage de 4 jours à 4,5 jours de classe en finançant les activités mises en place par les communes sur le temps d’école libéré dans le cadre de cette réforme des rythmes scolaires, réforme qui permet encore à ce jour aux élèves de 1 200 communes – environ 600 000 élèves, soit 10 % des effectifs scolarisés en maternelle et en élémentaire – d’accéder le plus souvent gratuitement à des activités artistiques culturelles, sportives, encadrées par des milliers de professionnels qui du fait de cette suppression vont‚ soit dit en passant, se retrouver au chômage.
Quand on connaît les inégalités d’accès à ces pratiques entre les enfants et l’impact particulièrement bénéfique de ces activités sur les apprentissages, on mesure l’importance d’un tel dispositif aujourd’hui sa