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Sans capitaine, où va le navire «Education nationale» ?

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Pendant que le tourniquet ministériel fonctionne à plein régime, un ministre dédié tous les six mois, les grands défis que l’Ecole doit affronter demeurent malgré l’urgence qu’il y a à les relever, martèle le secrétaire national à l’éducation du PS, Yannick Trigance.

Ici, dans une salle de l’école Romain-Rolland d’Epinay-sur-Seine, où révisions scolaires alternent avec sorties culturelles, le 26 août 2025. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
Par
Yannick Trigance, secrétaire national éducation PS, conseiller régional Ile-de-France
Publié le 30/09/2025 à 18h42

Depuis le 9 septembre dernier, date de la chute du gouvernement Bayrou, l’Ecole de la République se retrouve avec une ministre «démissionnaire».

Une ministre «démissionnaire» déjà citée dans les potentiels successeurs de Pierre Moscovici qui quittera la Cour des comptes au début de l’année 2026.

De fait, il n’y a plus de capitaine à bord du navire «Education nationale», navire sur lequel est embarquée la bagatelle de 12 millions d’élèves et près de 900 000 enseignants.

Plus de capitaine, plus de cap, plus de destination : notre école navigue à vue, maintenue à flot grâce au professionnalisme et à l’engagement des personnels soucieux de sauver leurs élèves de la noyade en écopant autant qu’ils le peuvent.

C’est dire combien la place de l’éducation dans notre société et jusqu’au plus haut de l’Etat est aujourd’hui considérablement affaiblie et dévalorisée.

La succession des ministres depuis 2022

Il n’est que de constater l’incroyable succession des ministres de la rue de Grenelle depuis 2022 : pas moins de six ministres en l’espace de trois années, soit une durée moyenne d’exercice de six mois, pas même une année scolaire complète !

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