En France, une femme sur deux a déjà été contrainte de s’absenter en raison de troubles gynécologiques. Pourtant, notre droit du travail continue d’ignorer cette réalité. Endométriose, douleurs menstruelles, symptômes incapacitants liés à la ménopause… autant de pathologies courantes, parfois invalidantes, qui restent aujourd’hui sans réponse adaptée dans le monde professionnel.
Depuis deux ans, plusieurs collectivités locales, dont Strasbourg, Lyon, Saint-Ouen ou Grenoble, ont expérimenté des dispositifs pour mieux prendre en compte la santé gynécologique au travail. Ces initiatives visent un objectif clair : favoriser l’égalité professionnelle en tenant compte de réalités physiologiques encore trop souvent réduites au silence.
Mais ces expérimentations se heurtent à un verrou juridique : les collectivités n’ont pas la compétence pour créer un nouveau droit en matière d’autorisations spéciales d’absence. C’est ce qu’a rappelé le tribunal administratif de Strasbourg en annulant le dispositif local, non sur le fond, mais au nom du droit actuel. Ce vide législatif empêche aujourd’hui les actrices et acteurs volontaires d’agir.
Renoncement aux soins
Faut-il pour autant renoncer ? Certainement