Les défibrillateurs, tout le monde voit à quoi ça rassemble. Un boîtier arboré d’un cœur vert, simple et discret. En cas d’arrêt cardiaque à proximité, personne ne sait vraiment où ils se situent, ni comment s’en servir. Et la prise en charge des victimes en pâtit lourdement.
Si des progrès ont été faits, ils restent insuffisants, il reste un objet sacralisé, qu’on pense réservé à des experts et qu’on a peur de toucher. 20 % seulement des Français sont formés aux gestes de premiers secours (contre 80 % en Allemagne). C’est très peu. Ces formations restent marginales, comparé à l’enjeu vital qu’elles représentent, rappelons les 50 000 arrêts cardiaques en France chaque année. Et puis que reste-t-il de ces stages courts au collège ou en entreprise plusieurs années après ?
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Souvent pas grand-chose, le stress et la panique prenant le pas. En effet, la crainte de mal faire est un obstacle majeur. Pourtant, c’est de ne rien faire qui provoque des milliers de décès chaque année. Un défibrillateur est conçu pour être utilisé par tout le monde, sans expertise médicale. Il s’agit d’une technologie intuitive, guidée par des instructions vocales claires. Le seul vrai danger est de ne pas s’en servir.
Si la recherche scientifique sur l’arrêt cardiaque avance, le gouvernement doit également s’emparer de cette problématique et former régulièrement la population aux gestes de premiers secours. Les outils sont simples : un téléphone pour alerter, nos mains pour masser et un défibrillateur pour r