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tribune

Sarkozy à la Santé : n’a-t-on pas d’autres arguments à faire valoir contre le tout prison ? par Olivier Grondeau, ex-otage en Iran

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Outre l’acharnement de ses ravisseurs, une part de la souffrance subie dans les geôles iraniennes par l’ancien otage français est due, selon lui, à la violence universelle de l’expérience carcérale. Ce dernier appelle à un débat et à une prise de conscience au-delà du cas de l’ex-Président.

La prison de la Santé, à Paris. (Stephane de Sakutin/AFP)
Par
Olivier Grondeau, ancien otage français en Iran
Publié le 27/10/2025 à 4h47

Je vois les images, ça m’abîme les yeux. Je lis les articles, ça me noue la gorge. Tout revient. La vie quotidienne là-bas : en prison. Pourquoi a-t-on besoin de l’entrée en détention d’un homme politique célèbre pour s’y intéresser ? Les cellules ont-elles été rétrécies pour l’occasion ? Non, la Santé les a récemment refaites, lit-on.

Le problème, à vrai dire, c’est qu’on ne s’y «intéresse» toujours pas. Ce n’est pas étonnant : cet homme, justement, fait partie de ceux qui ont constamment œuvré à la diffusion du discours pro-carcéral. A défaut de s’y intéresser, on pose d’autres questions. On documente, c’est essentiel, les atteintes portées par ses partisans à l’indépendance de la justice. Et puis on se demande si cet homme-ci mérite de faire l’expérience de ces conditions-là.

Bien sûr, je souhaiterais prendre une minute pour lui dire : «