Je vois les images, ça m’abîme les yeux. Je lis les articles, ça me noue la gorge. Tout revient. La vie quotidienne là-bas : en prison. Pourquoi a-t-on besoin de l’entrée en détention d’un homme politique célèbre pour s’y intéresser ? Les cellules ont-elles été rétrécies pour l’occasion ? Non, la Santé les a récemment refaites, lit-on.
Le problème, à vrai dire, c’est qu’on ne s’y «intéresse» toujours pas. Ce n’est pas étonnant : cet homme, justement, fait partie de ceux qui ont constamment œuvré à la diffusion du discours pro-carcéral. A défaut de s’y intéresser, on pose d’autres questions. On documente, c’est essentiel, les atteintes portées par ses partisans à l’indépendance de la justice. Et puis on se demande si cet homme-ci mérite de faire l’expérience de ces conditions-là.