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TRIBUNE

Sauf à vouloir être élu, comment être encore attiré par les partis politiques ?

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La gauche en crise d'identitédossier
Les formations de droite comme de gauche, anciennes ou plus jeunes, sont dominées par des intérêts de carrière et les militants tenus par la haine et la détestation qu’ils se vouent mutuellement. Faut-il pour autant les congédier ? s’interroge le politologue Rémi Lefebvre.
Au siège du PS à Ivry-sur-Seine, lors de la cérémonie des vœux, le 16 janvier 2023. (Denis Allard/Libération)
par Rémi Lefebvre, Professeur de science politique
publié le 23 janvier 2023 à 16h47

Le PS est à nouveau déchiré, au bord de l’effondrement. Il donne, depuis quelques jours, le spectacle des pires congrès du temps de sa flamboyance (Rennes ou Reims). C’est un grand classique socialiste : quand les scores sont serrés, on accuse le camp d’en face d’irrégularités et on conteste les résultats (la culture de la fraude persiste). Alors que le Parti n’est plus que l’ombre de sa gloire passée, il semble inexorablement et maladivement dilapider le maigre capital politique qu’il lui reste. L’échec du quinquennat Hollande, les blessures de la dernière élection présidentielle, l’accord de la Nupes ont laissé des traces profondes et exacerbé les inimitiés et les frustrations.

Le PS a disparu dans 500 circonscriptions aux dernières élections législatives. Cet effacement n’est pas accepté par une partie des militants dans ce parti d’élus qui demeure habitué dans les territoires à être dominant à gauche. Le débat assez terne de ces dernières semaines n’a porté que sur l’a