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Libération
TRIBUNE

Sauvons la Maison des écrivains et de la littérature maintenant

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Avec la nouvelle baisse de subvention décidée par le ministère de la culture, la MEL ne pourra pas subsister au-delà du mois de juin. De Mohamed Mbougar Sarr à Marie NDiaye, de Sorj Chalandon à Delphine de Vigan, 130 écrivain·e·s considèrent que cette mort programmée est inconcevable.
Le salon de l'hôtel particulier des Goncourt où se trouve la Maison des écrivains et de la littérature, à Paris. (Maison des écrivains et de la littérature)
par Un collectif de 130 écrivain·e·s
publié le 15 juin 2025 à 14h31

Pour faire face à la menace qui pèse sur la Maison des écrivains et de la littérature (MEL) et après la nouvelle baisse de la subvention du ministère de la Culture (de 500 000 euros à 350 000 puis à 200 000 euros pour les deux derniers exercices), ce qui ne permet pas à la MEL de subsister au-delà de juin, nous, écrivains, écrivaines, tenons à rappeler que les missions confiées à la MEL nous semblent exemplaires et que notre inquiétude grandit à l’idée de voir cette structure hautement nécessaire disparaître.

En effet ces réductions drastiques annoncées très récemment affectent l’ordre même du travail d’une équipe professionnelle rigoureuse (association par ailleurs administrée par 12 écrivains) qui propose depuis plus de quarante ans une relation étroite entre les écrivains et une transmission de leur œuvre auprès du jeune public, notamment scolaire.

C’est un maillage à large échelle qui s’est construit au fil du temps entre les enseignants en collèges, lycées et à l’université, les élèves et étudiant·e·s et les écrivain·e·s qui interviennent non seulement en Ile-de-France mais dans tout le pays, y compris dans de petites commu