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Sauvons la taxe Zucman des coups de ciseaux gouvernementaux, par Manon Aubry

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Elle ne suffira pas à réparer les dégâts économiques du macronisme, mais la taxe Zucman est le premier pas de la marche vers la justice fiscale, martèle l’eurodéputée insoumise, membre de la commission des affaires fiscales au Parlement européen.

Patrick Martin, le président du Medef, après son entretien avec le Premier ministre, à Matignon, à Paris, le 24 septembre 2025. (Alain Jocard/AFP)
Par
Manon Aubry, coprésidente du groupe de la Gauche au Parlement européen
Publié le 25/09/2025 à 19h28

Pourquoi donc le gouvernement cherche-t-il à saboter la taxe Zucman ? Depuis la rentrée politique, on ne cesse de nous agiter la nécessité de «rigueur budgétaire» et de trouver des «compromis» au-delà des clivages politiques. Or, il y a bien une proposition qui va dans ce sens : la taxe Zucman. Elle rapporterait 20 milliards d’euros par an et garantirait que les plus riches paient, en proportion, enfin autant d’impôts que le reste de la population. Soutenue par 86 % des Français, toutes sensibilités politiques confondues, déjà votée par l’Assemblée nationale et défendue par une immense majorité d’économistes – dont sept prix Nobel – elle fait consensus.

Même des figures libérales l’appuient : Jean Pisani-Ferry, architecte du programme économique de Macron en 2017, ou Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI, ont cosigné une tribune aux côtés de Gabriel Zucman pour la défendre. Des entrepreneurs concernés par cette taxe ont également pub