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TRIBUNE

Silence des préfectures, lenteur des tribunaux : les droits fondamentaux des étrangers bafoués

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Dossiers «en attente d’instruction» durant des mois, prise de rendez-vous impossible, courriers restés sans réponse… Les demandeurs de titres de séjour sont confrontés à un déni de leurs droits. Il est urgent de repenser le traitement de leurs dossiers, plaident les avocates Marianne Lahana et Gabrièle Gien.
Les étrangers se heurtent à des blocages de leurs demandes de renouvellement auprès des préfectures. Ici, en 2023, à la Cimade de Lille qui défend les migrants. (Hugo Clarence Janody/Hans Lucas pour Libération)
par Marianne Lahana et Gabrièle Gien, avocates associées, Phusis Avocats
publié le 22 juillet 2025 à 10h22

En 2024, en France, le nombre de renouvellements de titres de séjour est en hausse de 1 % par rapport à 2023 pour atteindre plus de 870 000 renouvellements. Toutefois, et alors que le droit le prévoit, nombre de personnes se retrouvent empêchées de renouveler leurs titres aussi bien par les préfectures que par les tribunaux administratifs : une remise en question totale des droits fondamentaux des étrangers en France.

Concrètement, le code de l’entrée et du séjour des étrangers prévoit que chaque étranger voyant son titre de séjour arriver à expiration doit en demander le renouvell