Lundi 15 avril, le monde a enfin daigné regarder ce qu’il se passe au Soudan après un an à détourner les yeux. Lors de la Conférence humanitaire internationale pour le Soudan, et ses voisins organisée par la France, l’Allemagne et l’Union européenne, enfin, le monde a commencé à se mobiliser. Le sous-financement de la crise est jusqu’ici dramatique. La communauté internationale estimait les besoins de la population à 4,01 milliards de dollars. Seuls 7 % sont financés. 2 milliards d’euros ont été promis lundi. Ils sont évidemment les bienvenus, mais sont encore si loin de couvrir l’ampleur des besoins.
Quand je parle de crise, ça n’est pas juste un mot. Je parle d’une situation catastrophique : 24,8 millions de personnes, soit une personne sur deux au Soudan a besoin d’aide humanitaire. Cela fait des mois que les voyants sont au rouge. Nous, les ONG, n’avons cessé d’en parler. Personne ne peut faire semblant que la famine qui s’installe, particulièrement au Darfou