Dans la nuit du 6 au 7 juillet, six abattoirs ont été bloqués simultanément aux Pays-Bas et en France. Une action d’une rare ampleur. Une centaine d’activistes du collectif «269 Libération animale» l’ont orchestrée : ils viennent d’Espagne, de France, d’Italie, de Suisse et d’Allemagne. L’un d’entre eux, volontairement enchaîné aux côtés de ses camarades dans la salle de tuerie d’un abattoir en Dordogne, a déclaré : «En se plaçant ici, entre les couteaux et les animaux, nous entendons transformer l’abattoir en un lieu politique ; c’est-à-dire un lieu à interroger qui ne doit plus être regardé comme une banale usine ou un mal nécessaire.»
Dans cet abattoir dordognais – l’un des deux visés en France –, ces activistes, tous étrangers, ont été exposés à une violence répressive inédite. Evacués après huit heures de blocage par des agents de la CRS 84, ils ont été victimes de coups, d’étranglements, d’injures : plusieurs d’entre elles, d’entre eux, présentaient des hématomes importants (certificats médicaux à l’appui). Placés en garde à