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TRIBUNE

Souffrance animale : non à la criminalisation des militants de «269 Libération animale»

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Lourdement réprimés, les activistes qui ont bloqué six abattoirs début juillet font vivre une lutte fondamentale qui nous concerne toutes et tous, plaident des personnalités, dont Flavien Berger, Annie Ernaux et Edouard Louis.
Des militants du collectif «269 Libération animale» arrêtés par la police après une action au siège social de l'entreprise Aoste à Lyon, en avril 2017. (Nicolas Liponne/NurPhoto. AFP)
par un collectif
publié le 8 août 2025 à 10h12

Dans la nuit du 6 au 7 juillet, six abattoirs ont été bloqués simultanément aux Pays-Bas et en France. Une action d’une rare ampleur. Une centaine d’activistes du collectif «269 Libération animale» l’ont orchestrée : ils viennent d’Espagne, de France, d’Italie, de Suisse et d’Allemagne. L’un d’entre eux, volontairement enchaîné aux côtés de ses camarades dans la salle de tuerie d’un abattoir en Dordogne, a déclaré : «En se plaçant ici, entre les couteaux et les animaux, nous entendons transformer l’abattoir en un lieu politique ; c’est-à-dire un lieu à interroger qui ne doit plus être regardé comme une banale usine ou un mal nécessaire.»

Dans cet abattoir dordognais – l’un des deux visés en France –, ces activistes, tous étrangers, ont été exposés à une violence répressive inédite. Evacués après huit heures de blocage par des agents de la CRS 84, ils ont été victimes de coups, d’étranglements, d’injures : plusieurs d’entre elles, d’entre eux, présentaient des hématomes importants (certificats médicaux à l’appui). Placés en garde à