Depuis l’élection de Donald Trump, de nombreux chercheurs et chercheuses américains, toutes disciplines confondues, se retrouvent en difficulté dans leur pays. A tel point que certains envisagent de quitter les Etats-Unis pour trouver ailleurs des conditions plus favorables à l’exercice de leur métier. Face à cette situation, la France se veut proactive : le président de la République a invité les «chercheurs du monde entier» à choisir la France et l’Europe. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a lui aussi annoncé que notre pays pourrait accueillir «des centaines» de chercheurs. Une quinzaine devrait d’ailleurs arriver début juin à l’université d’Aix-Marseille.
Si l’on peut se féliciter de cet élan de solidarité et saluer l’humanisme du monde universitaire français, les modalités concrètes de cet accueil méritent d’être interrogées. Selon Philippe Baptiste, le coût d’accueil d’un chercheur étranger et de sa petite équipe serait d’environ un million d’euros sur trois ans. Cette enveloppe inclurait le salaire du chercheur, celui d’un postdoc