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TRIBUNE

Stop à l’abattage des arbres en Ile-de-France

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Plusieurs organisations, soutenues par Stéphane Bern et Catherine Ringer, demandent l’instauration d’un statut juridique protecteur pour les arbres, à l’instar des espèces protégées. Et appellent à une marche citoyenne le 28 janvier entre Montreuil et Bagnolet.
«Délinquance institutionnelle», a réagi Hugo Clément suite à la destruction de l’îlot Pêche d’or. Ici, à Paris, dans le XVIe arrondissement. (Gilles Targat /Photo12. AFP)
par Un collectif d'associations pour la défense des arbres en Ile-de-France et des personnalités civiles
publié le 25 janvier 2023 à 11h30

Partout en Ile-de-France, de Draveil à Aubervilliers, de Vincennes à La Queue-en-Brie, dans tout Paris, des projets d’aménagements sacrifient des arbres et des espaces verts, alors même que la région en est cruellement déficitaire. Des projets, souvent d’un intérêt discutable, sont parfois contestés par des citoyens et des associations qui saisissent les tribunaux. Mais les élus locaux passent en force. Le 26 octobre, aux premières lueurs du jour, la mairie de Montreuil (PCF) et le département de la Seine-Saint-Denis (PS) ont affiché un arrêté annonçant l’abattage des arbres de l’avenue Gabriel-Péri. Aussitôt après, les tronçonneuses taillaient en pièces 36 arbres, tous en bonne santé. Un important dispositif policier avait été déployé pour décourager les riverains de s’interposer.

Deux jours après, il faisait encore nuit noire quand une pelleteuse, sur ordre de la mairie de Bagnolet (PS-EE-LV), est venue arracher et déchiqueter les dizaines d’arbres de l’îlot Pêche d’or à 5 h 30 du matin. Ce choix ne doit rien au hasard : le bruit d’une pelleteuse qui déracine est nettement moins identifiable que le cri d’une tronçonneuse qui découpe. Les riverains se sont crus gênés dans leur sommeil par des bruits de chantier, ils ont ouvert leurs volets