Menu
Libération
TRIBUNE

Suppression d’un ministère dédié au handicap : un recul inacceptable

Article réservé aux abonnés
Le handicap au quotidiendossier
Réduire le handicap à une composante du portefeuille de l’autonomie, c’est invisibiliser des millions de personnes en situation de handicap en France, s’insurge Florian Deygas, l’administrateur de la Fondation France sclérose en plaques. Qui juge indispensable un secrétariat d’Etat dédié pour gagner la bataille de l’inclusion tant célébrée lors des Jeux paralympiques.
Epreuve masculine de para triathlon, dans la catégorie PTS4, lors des Jeux paralympiques, à Paris, le 2 septembre. (Florence Brochoire/Libération)
par Florian Deygas, administrateur de la Fondation France sclérose en plaques
publié le 24 septembre 2024 à 9h52

Les Jeux paralympiques se sont clôturés le 8 septembre. Ils ont été une grande fête populaire. Grâce à une retransmission télévisée exceptionnelle, les Français se sont passionnés pour ces jeux et ont découvert des athlètes paralympiques aux parcours hors normes. A l’issue de ces jeux, couronnés par une moisson historique de 75 médailles pour la France, on a parlé de changement de regard sur le handicap, de promesses d’inclusion et d’égalité renforcées.

Deux semaines plus tard, la décision prise de supprimer le ministère dédié au handicap est incompréhensible et choquante. Comme si une fois les projecteurs éteints, les belles paroles prononcées s’étaient envolées. Je le dis clairement, le handicap ne peut pas être une cause temporaire, portée par des événements sportifs ; il doit être une priorité constante de l’action publique.

En tant qu’administrateur de la Fondation France sclérose en plaques et moi-même patient cohabitant avec cette pathologie, je suis particulièrement préoccupé par cette décision. La sclérose en plaques est une maladie complexe qui incarne bien la diversité des situations vécues par les personnes en situation de handicap. Elle touche des personnes de tout âge, avec des symptômes variés et évolutifs.

Un abandon pur et simple

Je connais et respecte Paul Christophe, le nouveau ministre des Solidarités, de