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Taxe Zucman : attention à ne pas se tromper de riches !

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Avec un dispositif traitant tous les hauts patrimoines de la même façon, la taxe portée par la gauche s’est rendue populaire mais se trompe le plus souvent de cible, plaide Augustin Aoudjhane, ancien conseiller d’Emmanuel Macron sur la fiscalité.

Lors de la manifestation du 18 septembre, à Paris. (Corinne Simon/Hans Lucas)
Par
Augustin Aoudjhane, ancien conseiller fiscalité d'Emmanuel Macron
Publié le 23/09/2025 à 11h23

C’est difficile de se faire un avis sur la taxe Zucman : d’un côté, elle répond bien à l’intuition selon laquelle certains «ultra-riches» pourraient – ou devraient – payer plus d’impôts, et, de l’autre, elle aurait des conséquences ubuesques voire dangereuses, comme une ponction annuelle de 2 % de leurs actions aux fondateurs de start-ups. Il y a des objections sérieuses – risque constitutionnel, exil fiscal, pression fiscale record – mais elles paraissent techniques et défensives face au désir légitime de justice fiscale.

En réalité, il faut surtout se demander comment on peut se retrouver à payer peu d’impôts comparé à la taille de son patrimoine, et s’il serait légitime de fixer un plancher à 2 % de celui-ci. En examina