Madame Anny Duperey, samedi, sur RTL, vous avez voulu défendre au-delà de l’acceptable le vieux monde. Vous avez trouvé «extrêmement exagérée» cette vague de libération de la parole dans le cinéma (1). Vous avez sous-entendu des indécences avec cette phrase assassine à propos de Judith Godrèche, «sous emprise je veux bien mais quand même consentante, non ?».
Vous avez encore essayé de séparer l’homme de l’artiste comme si le second pouvait toujours excuser les errances, les crimes du premier. «Admettons que certains hommes aient été, effectivement, des prédateurs comme ça. Mais ils ont fait parfois des belles œuvres.» Et vous avez ressorti Polanski du placard où nous aimerions tant qu’il y reste, le faisant héros de ces chasses aux sorcières tardives que vous dénoncez. «Il serait stupide, parce que Polanski a couché avec une fille qui avait 15 ans, il y a cinquante ou soixante ans, de condamner ses œuvres.» Ne pas édulcorer madame Anny Duperey ! Polanski n’a pas