Menu
Libération
TRIBUNE

Trafic aérien : à l’aéroport de Beauvais et ailleurs, stop à l’expansion qui nuit au climat et à notre santé

Article réservé aux abonnés
Plusieurs associations viennent d’entreprendre une action en justice à Beauvais, où l’aéroport n’a cessé de croître pour devenir l’une des principales plateformes de la compagnie low-cost Ryanair. Dix ans après l’accord de Paris, partout en France, ces actions se multiplient pour faire apparaître l’incompatibilité de ces projets avec les engagements pris par l’Etat.
Lors d'un embarquement dans un avion de Ryanair, sur l'aéroport de Paris-Beauvais, en 2023. (Artur Widak/NurPhoto. AFP)
par Un collectif d'associations, d'ONG, de scientifiques et d'élus
publié le 25 mars 2025 à 12h05

L’accord de Paris de 2015 – traité international juridiquement contraignant pour les Etats – fixe un cap clair : maintenir «l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels» et poursuivre les efforts «pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels». Pour y parvenir, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent baisser drastiquement d’ici à 2030 – d’environ 40 %.

C’est la raison pour laquelle plusieurs associations viennent d’entreprendre une action en justice à Beauvais, où l’aéroport n’a cessé de croître pour devenir l’une des principales plateformes de la compagnie low-cost Ryanair. Cette action en justice est la première, en France, à articuler les volets santé (pollution sonore, pollution de l’air) et climat (émissions de gaz à effet de serre) pour exiger l’annulation du contrat de concession aéroportuaire récemment délivré à la société Bellova pour une durée de trente ans, qui prévoit une forte hausse de l’activité de l’aéroport.

Loin d’être isolée, cette action en justice est l’indice d’un mouvement de fond : les citoyens et les associations mobilisent de plus en plus «l’arme du droit» pour faire apparaître l’incompatibilité de ces projets avec les engagements pris par l’Etat à l’égard de