Le 7 février, Eric Dupond-Moretti, se fendait d’un tweet triomphal annonçant l’incarcération de Salah Abdeslam en France où «il y purgera sa peine de perpétuité incompressible». Jusqu’alors, Salah Abdeslam était détenu en Belgique, où cette peine n’existe pas. Une décision rendue par la cour d’appel de Bruxelles le 3 octobre faisait d’ailleurs interdiction à l’Etat de le rendre à la France, précisément parce que la perpétuité incompressible telle qu’elle existe sur notre sol est susceptible de constituer un traitement inhumain et dégradant.
Salah Adbeslam vient d’être incarcéré dans une prison de la région parisienne.
— Eric Dupond-Moretti (@E_DupondM) February 7, 2024
Conformément à la décision de la justice française et au souhait des associations de victimes, il y purgera sa peine de perpétuité incompressible.
Garantir l’exécution de cette peine est bien le véritable enjeu de ce rapatriement sur le sol français, voulu par les associations de victimes dont le ministre s’est ici étrangement fait le relais. Autrement dit, il s’agit de s’assurer que Salah Abdeslam terminera ses jours en prison, ce qui aurait été moins certain s’il était resté en Belgique.
Eric Dupond-Moretti s’enorgueillit ici de la bonne exécution d’une peine d’élimination, dont son illustre prédécesseur Robert Badinter, mort le 9 février, n’a jamais voulu, ainsi qu’il l’affirmait lors de son célèbre discours sur l’abolition : «Le projet n’offre aucune dispo