Menu
Libération
TRIBUNE

Travailler dans l’industrie du X n’est pas un crime

Article réservé aux abonnés
A la suite du rapport du Haut Conseil à l’égalité, plus de 80 professionnels et figures du porno dénoncent un portrait manichéen du milieu. Ils appellent à mieux protéger par la loi les travailleurs de l’industrie et les mineurs exposés à ces contenus.
Sur le plateau d'un tournage de film pornographique féministe à Barcelone en novembre 2017. (Ed Alcock/Myop)
par Un collectif de professionnels et de figures de l'industrie pornographique
publié le 2 octobre 2023 à 6h23

Le Haut Conseil à l’égalité (HCE) entre les femmes et les hommes a publié un rapport mercredi 27 septembre. Pour la première fois, plus de 80 actrices et acteurs, productrices et producteurs, réalisatrices et réalisateurs ainsi que d’anciennes figures de l’industrie pornographique s’unissent en réaction à la publication de ce rapport qui les déshumanise et les criminalise.

Le rapport du HCE a le mérite de remettre sur la table nombre de sujets que nous portons depuis plusieurs années mais qui ne reçoivent pas encore l’écho qu’ils méritent. Nous voulons bien sûr parler de la protection des mineurs susceptibles d’être exposés à des contenus pour adultes ainsi que la création d’un encadrement juridique de la profession afin de permettre de protéger les modèles. En revanche, nous ne pouvons aucunement accepter le traitement des professionnels de l’industrie pornographique qui en est fait.

Le rapport proposé par le Haut Conseil à l’égalité dresse un portrait manichéen de la situation. Selon lui, il y aurait d’un côté les méchants exploitants et de l’autre des victimes d’actes de barbarie. Si nous avons une tolérance zéro envers ces actes – et nous réitérons notre soutien plein et entier aux victimes –, ces cas ne sont pas le reflet de l’industrie que nous avons pr