Un panneau de verre de 7 mètres de haut, transpercé par une plaque d’acier, posé au bord d’un chemin du triangle de Gonesse (Val-d’Oise) : c’est devant cette stèle que viennent se recueillir les familles et les proches des victimes de l’accident du Concorde qui, l’après-midi du 25 juillet 2000, s’est écrasé sur un hôtel, entraînant la mort de 113 personnes, dont 4 personnes au sol.
Archives (2000)
A seulement quelques centaines de mètres de là, entre les pistes du Bourget et de Roissy-Charles-de-Gaulle, le gouvernement dit vouloir construire une cité scolaire pour 2 200 collégiens et lycéens de banlieue, dont 400 internes. Ainsi, dans cette zone d’exposition au bruit, interdite à l’habitat, les élèves, ainsi que les enseignants et agents de l’éducation nationale seraient plongés plusieurs heures par jour dans le vacarme assourdissant des avions au décollage et à l’atterrissage. Pour les pensionnaires, ce serait la double peine, puisque faute d’un couvre-feu interdisant les rotations nocturnes, ils n’auraient de répit ni le jour ni la nuit.
Des sons parasites
L’effet du bruit sur les capacités de concentration des enfants et des adolescents est pourtant bien documenté. Chez les plus jeunes, les sons parasites gênent tous les apprentissages et portent même atteinte aux facultés de compréhension. Quant aux conséquences d’un environnement bruyant sur la santé, des études récentes (1) menées autour des aéroports de Paris, de