L’histoire retiendra peut-être qu’entre l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 et la tentative d’extorsion publique menée par Trump et son vice-président J.D. Vance aux dépens de Zelensky, le 28 février 2025, une nouvelle ère coloniale s’est ouverte. Bien que les précédentes n’aient jamais cessé de produire leurs effets après les vagues de décolonisation de la seconde moitié du XXe siècle, conclues par l’effondrement du système soviétique. L’architecture internationale post-1945 avait maintenu de vieilles puissances coloniales (la France et le Royaume-Uni) au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que les Etats-Unis et l’URSS brandissaient de faux étendards (ceux de la défense des valeurs occidentales et du soutien aux mouvements de libération nationale, pour habiller leurs pulsions impérialistes respectives). Le commerce mondial fit perdurer les flux des ressources des anciens pays colonisés au profit des pays du Nord, tandis que le FMI ou la Banque mondiale maintenaient la dichotomie entre pays développés et «tiers-monde», sans prendre
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Trump et Poutine contre Zelensky : vers un nouvel âge colonial
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La tentative de racket, organisée vendredi à la Maison Blanche par le dirigeant américain et son vice-président J.D. Vance à l’encontre de Volodymyr Zelensky, pour mettre la main sur ses ressources minières, illustre de façon éclatante l’adhésion décomplexée des Etats-Unis au paradigme impérialiste.
Volodymyr Zelensky et Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, le 28 février 2025. (Brian Snyder/Reuters)
Par
Maxime Forest
•
Réjane Sénac
politistes
Publié le 02/03/2025 à 9h23
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